DECLARATION DE LA CONFERENCE ANNUELLE DE L’EGLISE METHODISTE UNIE – COTE D’IVOIRE

La Conférence Générale de l’Eglise Méthodiste Unie de 2020 reportée en 2024, vient de se réunir du 23 Avril au 03 Mai 2024 à Charlotte/Caroline du Nord (USA), sur le thème:« … et sachez que je suis Dieu» (Psaumes 46: 10). Elles’ est révélée être une Conférence Générale historique :

  • d’une part, en raison de sa singularité, ayant consacré une rupture radicale avec les Conférences Générales antérieures, en particulier celle, Spéciale de 2019, qui l’a précédée, dont elle n’a fait que prendre le contre-pied;
  • d’autre part, avec ses pétitions/résolutions inédites relatives à une nouvelle promotion d’organisation basée sur la régionalisation qui consacre l’adoption de la pratique de l’homosexualité.

Cette nouvelle donne, de par son caractère aliénant et engageant, parce qu’émanant de la Conférence Générale qui est la plus haute assemblée législative de l’Église Méthodiste Unie et la seule entité qui parle au nom de la dénomination, ne saurait laisser les démembrements internes de la dénomination indifférents. C’est la raison de cette déclaration de la Conférence Annuelle de Côte d’Ivoire, au sein de la Conférence Centrale de l’Afrique de l’Ouest.

  1. Sur la Régionalisation

La Régionalisation est parue comme le maître-mot de cette Conférence Générale.

La Régionalisation aurait été un bon modèle de découpage géographique, bien accueillie par tous, si on n’y avait pas versé un contenu désobligeant, incongru et scandalisant. Malheureusement en effet, cette belle aubaine a été saisie pour y verser à satiété, ce qui ne peut jamais faire l’unanimité du point de vue de

l’autorité de la Parole de Dieu, seule référence en matière de foi et de vie. A tout point de vue, la Bible condamne l’homosexualité (Lévitique 18 : 22 ; 20 : 13 ; Romains 1 : 18-29), condamnation corroborée par la destruction de Sodome et Gomorrhe (Genèse 19) avec tous ses corollaires LGBTQIA+ (1 Corinthiens 6: 10-

20; Galates 5 : 19-21; Apocalypse 22 : 15). C’est un phénomène d’une laideur telle que les beaux sermons auxquels les délégués ont eu droit tout au long du déroulement des travaux de la Conférence Générale, avec toute l’aisance de communication de nos Bishops, n’ont pu cacher.

La Régionalisation est venue pour servir le Plan d’une Eglise Unique (One Church Plan}, rejeté par la Conférence Générale Spéciale de 2019, mais déguisé et bien habillé en son nom.

Ainsi, l’Eglise Méthodiste Unie, dans sa nouvelle politique de Régionalisation, est désormais fondée sur les faits culturels et non pas sur la Parole de Dieu, si bien que la Régionalisation lui demande d’adapter le Livre de Discipline aux normes culturelles dans les différents contextes. Encore que, malheureusement, les limites entre le fait culturel contextuel et l’immoralité ambiante ne sont pas clairement définies. Comment peut-on soutenir que le mariage entre les personnes de même sexe et tout son corollaire LGBTQIA+ jusqu’à leur ordination dans l’Eglise, relève de la culture?

Dès lors, c’est plutôt le référentiel culturel opposé aux valeurs bibliques qui pose problème et qui fonde la position de la Conférence Annuelle de Côte d’Ivoire à ne point se rallier à la nouvelle politique de Régionalisation de l’Eglise Méthodiste Unie.

  • Sur la nouvelle définition du mariage

Pourquoi l’Eglise Méthodiste Unie choisit-elle des termes propres à elle pour définir le mariage, cette institution divine aussi vieille que le monde, en délaissant ce qui est bibliquement connu depuis toujours?

Pourquoi quand la Bible dit d’autorité que le mariage est l’union entre un homme et une femme, sexués mâle et femelle (Genèse 1 : 27-28 et 2 : 18-24), les Méthodistes Unis disent que c’est plutôt l’union entre deux personnes de foi.

La position de la Conférence Annuelle de Côte d’Ivoire, quant à elle, basée sur la Bible, est conforme à la loi ivoirienne numéro 2019-570 du 26 Juin 2019 relative au mariage, dont l’article 1er dispose que (et je cite)« le mariage est l’union d’un homme et d’une femme, célébrée devant l’officier de l’état civil » (fin de citation).

Si le mariage est vu comme l’union entre deux personnes de foi, alors tout le fondement de la grâce que Dieu accorde à l’homme et à la femme d’être le prolongement de la création, de s’unir pour procréer tombe en ruine.

Comment peut-on concevoir une humanité sans procréation, selon le plan de Dieu?

La définition singulière du mariage comme étant« l’union entre deux personnes de foi» est une déviation pernicieuse de la Parole de Dieu, et de l’enseignement de l’Eglise de Jésus-Christ depuis qu’elle existe jusqu’à ce jour. Et pourtant, les Principes Sociaux sont censés servir « de résumé officiel des convictions exprimées par l’Eglise sur les questions importantes du moment ». Ainsi, après huit (8) années de travaux acharnés, l’ Agence Générale Eglise et Société est venue à accoucher d’une définition sectaire, tout à fait curieuse, qui fait la part belle aux personnes LGBTQIA+ et ouvre la voie à de graves spéculations dans l’Eglise de Jésus-Christ.

  • Sur les questions de doctrine et de discipline dans l’Eglise face aux inconduites morales :

La déclaration d’excuses publiques aux LGBTQIA+, lue le 03 Mai 2024 devant la Conférence Générale, affirme ceci (et je cite) : « L’inconduite sexuelle est un problème actuel et réel au sein de l’Église Méthodiste Unie... Ces excuses sont un point de départ pour la confession et l’espoir dans la prévention et la réponse à l’inconduite sexuelle au sein de l’Église Méthodiste Unie » (fin de citation). Sachant donc pertinemment que« l’inconduite sexuelle » liée aux LGBTQIA+ est un problème dans l’Eglise, comment peut-on comprendre que l’Eglise Méthodiste Unie sacrifie toute sa crédibilité morale, théologique, doctrinale, disciplinaire pour admettre et encourager l’homosexualité en son sein ?

Le changement de langage lié aux sanctions dans le Livre de Discipline, édition 2016, porte gravement entorse au principe Wesleyen qui fait reposer l’Eglise Méthodiste sur deux piliers-clés : la doctrine, d’un côté, et la discipline, de l’autre. Ainsi, de doctrine, au point de vue de l’orthodoxie biblique, il n’en est plus question, croyons-nous, puisque l’Eglise Méthodiste Unie remet en cause la Bible, Parole de Dieu, encourage le péché et n’enseigne plus la confession des péchés et la repentance. De discipline, il n’en est également plus question, puisque l’Eglise ouvre désormais la voie à une vie libertine et abjecte. Elle autorise le péché et prône la théologie de la grâce à bon marché (Cf. Romains, chapitre 6).

En définitive, sur quelle valeur biblique et disciplinaire repose l’Eglise Méthodiste Unie issue de la Conférence Générale de Charlotte ?

En conséquence de ce qui précède, la Conférence Annuelle de Côte d’Ivoire, a, à

l’unanimité des délégués, adopté la résolution suivante :

  1. que l’Eglise Méthodiste Unie, issue de la Conférence Générale de 2020 reportée en 2024, tenue du 23 Avril au 03 Mai 2024 à Charlotte/Caroline du Nord (USA), ne repose sur aucune valeur biblique et disciplinaire;
  2. que l’Eglise Méthodiste Unie repose plutôt désormais sur des valeurs socio-culturelles contextuelles diversifiées, qui ont consommé son intégrité doctrinale et disciplinaire dans le « Plan de la Régionalisation »;
  3. que l’Eglise Méthodiste Unie a effectivement préféré sacrifier son honorabilité et son intégrité pour valoriser les pratiques mondaines;
  4. que le nouveau profil de l’Eglise Méthodiste Unie, issue de la Conférence Générale de Charlotte, qui se démarque des Saintes Ecritures, ne convient plus à la Conférence Annuelle de Côte d’Ivoire.

Que, par conséquent, la Conférence Annuelle de l’Eglise Méthodiste Unie-Côte d’Ivoire, réunie en session extraordinaire le Mardi 28 Mai 2024, au Temple EMUCl-le Jubilé de Cocody, par motif de conscience devant Dieu et devant sa Parole, autorité suprême en matière de foi et de vie, décide de sortir de la dénomination Eglise Méthodiste Unie.

La décision de la Conférence Annuelle de Côte d’Ivoire, au sein de la Conférence Centrale de l’Afrique de l’Ouest, avec ses implications, sera notifiée et transmise à qui de droit, pour servir et valoir ce que de droit.

Que Dieu continue d’éclairer son Eglise, dont Jésus-Christ est le Chef. AMEN !

Fait à Abidjan, le 28 Mai 2024;

Pour la Conférence Annuelle de Côte d’Ivoire,

Bishop Benjamin BONI

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